L’ouverture du capital de Djibouti Telecom s’inscrit dans l’objectif global de développement accéléré du pays, portée par la stratégie nationale « Vision 2035 ».
Cette réforme de l’opérateur historique est rendue possible par le projet de loi encadrant les cessions, partielles ou complètes, des participations de l’État dans le capital des entreprises publiques, adopté en conseil des ministres le 11 juillet dernier.
L’ouverture du capital de Djibouti Telecom à un partenaire stratégique minoritaire représente un signe fort de la volonté du gouvernement de mener une politique volontariste de modernisation de l’économie, d’accroître la compétitivité globale, et d’assurer la meilleure gouvernance des entreprises publiques.
Il s’agit de se préparer à la concurrence régionale et internationale, d’optimiser les performances et les actifs de l’opérateur, de porter une stratégie de développement de hub, tout en maximisant les opportunités du marché local (capacité voice et data, data centers, mobile money…).
Cette ouverture s’inscrit enfin dans la volonté de Djibouti de soutenir et de développer rapidement un écosystème cohérent, performant, lié à l’économie numérique et aux nouvelles technologies dont Djibouti Telecom sera l’un des acteurs majeurs.
En répondant à ses exigences, et à ses opportunités, Djibouti Telecom saura renforcer sa position de leader régional afin d’affronter les défis du futur. Au bénéfice de l’État, de ses clients et du partenaire stratégique.
Le gouvernement de Djibouti souhaite céder 40 % du capital de Djibouti Telecom à un partenaire privé stratégique. Le partenaire stratégique privé bénéficiera ainsi d’une participation « significative », lui permettant de mettre en œuvre les politiques nécessaires aux objectifs fixés à Djibouti Telecom. Tout en s’assurant de réelles perspectives de retours sur investissements.
L’objectif de ce mécanisme est d’assurer un partenariat fort et actif entre l’État et le partenaire privé.
Dans une étape ultérieure, le gouvernement pourra envisager d’ouvrir une partie supplémentaire du capital au secteur privé Djiboutien.
Mais en tout état de cause, l’État de Djibouti restera majoritaire via le Fonds Souverain de Djibouti (FSD).
Cette opération n’est pas unique en son genre. Il existe des montages similaires en Afrique et dans d’autres régions du monde.
Le futur partenaire aura un rôle moteur dans la gestion et le développement de l’entreprise.
Et pour lui, c’est une opération à très forte valeur ajoutée :
Djibouti Telecom présente des performances solides, avec un chiffre d’affaires de plus de 25 milliards de Francs Djiboutiens en 2020 (en hausse de 15 % par rapport à 2018) et des niveaux de marges élevés.
Au-delà de cette approche financière, l’entreprise dispose de plusieurs atouts stratégiques :
Le marché local représente une population d’environ 1 million de personnes.
Ce marché reste très attractif avec un fort potentiel de croissance et un territoire aux dimensions humaines. Djibouti affiche l’un des PIB par habitant les plus élevés de la région (près de 6 000 $ en parité de pouvoir d’achat), avec un accroissement rapide des classes moyennes. Le taux de pénétration du mobile (44 %) et l’accès au très haut débit restent encore largement perfectibles. Par ailleurs, certains services à fortes valeurs ajoutées tels que le Mobile Money n’ont été lancés qu’en 2020. Et leurs perspectives sont particulièrement attractives.
Cette « capacité interne », c’est aussi la situation géographique et stratégique de Djibouti qui permet une politique régionale et internationale ambitieuse avec des revenus additionnels : voice and data, capacité de bandes passantes, interconnections, roaming, etc.
L’économie de Djibouti repose enfin sur des fondamentaux solides, avec un fort potentiel de croissance. Le commerce par les différents ports de Djibouti devrait connaître un développement rapide avec en soutient une zone franche dynamique, la Free Trade Zone (DIFTZ). Dotée d’une superficie de 4 800 hectares pour un investissement global de 3,5 milliards de dollars US, cette zone franche deviendra ainsi la plus grande d’Afrique.
Enfin, Djibouti dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel facteur de développement du tourisme, et des capacités en énergie renouvelable étant donné le potentiel géothermique, solaire et éolien.
L’ouverture de capital vise l’arrivée d’un opérateur international au capital de Djibouti Telecom et sa participation à la gestion active de l’entreprise, à son développement.
Le partenaire stratégique doit apporter cette valeur ajoutée qui permettra l’optimisation de l’offre.
Cette montée en puissance doit se traduire par :
Toute opération de modernisation, de transformation implique une certaine évolution de l’organisation de la structure. Le maintien et le développement de l’emploi, que cela soit à Djibouti Telecom ou au sein d’autres entreprises demeure une priorité du gouvernement qui considère que cette opération doit favoriser le développement de Djibouti Télecom et par conséquent être créateur de richesses pour l’ensemble des Djiboutiens.
Les adaptations nécessaires devront faire l’objet d’un dialogue continu entre les salariés de l’entreprise, le partenaire stratégique et l’État qui via le Fonds Souverain de Djibouti demeurera majoritaire au sein de Djibouti Telecom.
Cette ouverture de capital doit également être le moteur d’une meilleure formation des cadres, des techniciens, des salariés, d’un investissement réel dans la richesse humaine de l’entreprise.
Comme tous les opérateurs téléphoniques du monde, Djibouti Telecom fait face à la montée en puissance des OTT (services type Whatsapp, Signal, etc.). Ces nouveaux moyens de télécommunication ont un impact sur le segment voix, mais représentent aussi une véritable opportunité sur le segment des données. Djibouti Telecom dispose de structure et d’investissements significatifs dans les réseaux de câbles sous-marins et la fibre optique afin d’être un acteur de premier plan sur le très haut débit et la connectivité internationale.
Le positionnement stratégique de Djibouti amène également Djibouti Telecom à être un acteur incontournable en matière de connectivité dans la sous-région et en Afrique. Dans ce contexte, l’approche avec les GAFA est plutôt collaborative et des discussions sont en cours pour permettre à Djibouti de consolider son statut de hub régional.
Le cahier des charges sera transmis aux partenaires qui manifesteront leur intérêt. La composante majeure de ce cahier des charges reste l’amélioration continue de l’accès aux services de communications pour les consommateurs et la protection des intérêts stratégiques de Djibouti.
L’autorité de régulation a déjà été créée et Monsieur Abdi Ilmi Achkir a été nommé directeur général.
L’objectif de l’État est d’avoir une autorité qui monte progressivement en puissance.
La position d’actionnaire majoritaire de l’État, via le Fonds Souverain, est un gage de la sauvegarde de ses intérêts souverains. La création et l’opérationnalisation de l’autorité de régulation, à l’instar du mode de fonctionnement du secteur dans la majorité des pays, permettra également de veiller à l’alignement des intérêts des différentes parties. En outre, le projet de Loi portant modalités et conditions de cession des participations de l’État dans le capital des entreprises publiques renforce les pouvoirs et les droits de l’État qu’il pourrait mettre en œuvre dans le cadre de l’opération d’ouverture du capital de Djibouti Télécom afin de protéger les intérêts nationaux.
Les règles de gouvernance feront l’objet de négociation entre l’État et l’opérateur. L’État via le Fonds Souverain, continuera à jouer son rôle d’actionnaire majoritaire. La relation et la collaboration entre les parties feront l’objet d’un pacte d’actionnaire équitable.
Le projet de loi sur les cessions, partielles ou complètes, des participations de l’État dans le capital des entreprises publiques créera un cadre légal opérationnel. L’ouverture de capital de Djibouti Telecom correspond à une option stratégique, à une priorité, celle du développement d’une économie numérique, source de création d’emplois et catalyseur d’autres investissements en amont et en aval. À ce jour, aucun autre projet d’ouverture de capital n’est à l’étude.
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